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L'ALV Team Trail est la section trail du club d'athlétisme de voiron. Elle est composée d'une 15 aine de personnes avec des objectifs et volumes d’entraînements différents. Les entraînements "officiels" ont lieu au Parc de la Brunerie de voiron le mercredi et vendredi de 18h30 à 20h.

Ce site est le "café des sports de l'ALV Team Trail" : entraînements, objectifs, conseils etc...

mercredi 9 juillet 2014

Le Tour des Glaciers de la Vanoise





Le Tour des Glaciers de la Vanoise est mon objectif principal de l'année (avec les Championnats de France de trail). J'ai à cœur de réussir enfin une course longue distance. Attention je parle de réussir, pas "juste" de finir. Qui plus est sur ce superbe parcours dont tous les précédents participants vantent la beauté.






Ici on parle de 72km et de 3800mD+ on est donc dans les standards sur le rapport Déniv/Distance.




Le profil indique 2 grosses montées de 1000m chacune. Entre les deux un "plateau" avec du roulant et des bosses de 200-300mD+ et surtout pour finir 15km de descente très courante vers Pralognan.
Attention au "plateau" car :
  • si on enlève les 2000mD+ des grandes montées il reste quand même 1800mD+ à placer sur ce "plateau"
  • il est à plus de 2000m d'altitude avec de longs passages à 2400-2500m, gare à l'hypoxie !
Enfin il va falloir en garder pour la descente finale.
 
 
    Côté entrainement j'ai bien plus de volume que l'année dernière, j'ai réussi à enchainer de grosses séances et j'arrive avec 590km et 31000mD+ sur mai et juin.

    La bobologie est plutôt bonne mais j'ai quand même une cheville récalcitrante (malléole interne) qui m'empêche d'être complètement serein.

    Au niveau alimentation il me reste beaucoup à apprendre... Je change en tout cas de stratégie et j'opte pour des flasques souples avec de l'eau claire, des barres sucrées et salées, des compotes énergies, des amandes salées, quelques gels et de la boisson repas hyper calorique et digeste (vendue en pharmacie).


    La semaine qui précède la course est plutôt stressante car une grosse perturbation traverse la France (le Grand Duc de chartreuse le week-end précédent n'est pas épargné) et chaque jour la météo annonce des conditions différentes avec quand même une constante à l'orage. Le vendredi est même classé en vigilance orange. Je crains pour le parcours. Le TGV est l'une de ces courses ou l'on vient pour le parcours original et point barre... Finalement la veille la météo s'annonce clémente et l'organisation décide de maintenir le parcours mais en l'avançant d'1H soit un départ à 4H du matin, ouch...

    Le vendredi soir Eric, un collègue de Paris qui participe également à la course, arrive à la maison. Le lendemain pasta partie avec Yoan et Nicolas qui font aussi la course. Puis direction Pralognan. Après le retrait des dossards nous cherchons un coin tranquille pas loin de la ligne de départ pour poser le trafic dans lequel nous allons dormir.
    18h30 Briefing mémorable : il faut savoir que sur le TGV il n'y a pas de balisage ! Parc national oblige ! Nous avons le droit à l'explication du parcours par le gourou local qui nous fait réciter les points de passage... au col du barbier passer à côté des moutons et surtout pas des vaches... épique ! Je croise aussi Régis avec Sylvie des voisins au briefing, on a fini pas trop loin l'un de l'autre aux 3 jours de chartreuse, on devrait donc se revoir sur la course.


    Il est temps d'aller manger un peu et de se coucher pas trop tard. La nuit n'est pas terrible pour moi comme je m'y attendais je n'ai presque pas dormi (le stress).
Levé à 2h30, petit déj gâteau sport, tergiversation sur le choix des chaussures, je suis fana des wave harrier mais elles me font mal à la cheville depuis quelques temps, donc pas de risque je prend les fuji trabucco (ce qui s'avèrera un très bon choix).

    Dans le sas je me glisse vers l'avant à la 4e ligne. 4H02 c'est le départ.
Les lampes frontales sont de sortie, mais on attaque tout de suite par une montée de 1100m et l'on devrait donc avoir le jour la haut, donc petite frontale légère. Je prends dès le début un rythme correct (prêt de 1000m/h). On se retrouve à 3 sur un petit bout de montée jusqu'au magnifique lac des vaches (si si la photo bien connue avec les pierres plates pour traverser).




    En se retournant on voit le balai des frontales qui montent un de mes coéquipiers du moment me parle de la Saintélyon, mais je dois dire que la comparaison s'arrête la ! On débouche au refuge du col de la Vanoise en 1h16 soit 6 minutes d'avance sur mes prévisions, je refais les plein d'eau et repart, Yoan n'est pas en vue mais Nicolas me rattrape ici. Les paysages au pied de la Grande Casse sont magnifiques on est vraiment en haute montagne ici (2500m). Côté terrain c'est assez roulant mais la fonte des névés ont rendu les chemins bien humide, je n'ai d'ailleurs déjà plus les pieds très sec. Le chemin roulant en balcon de la haute Maurienne cède bientôt la place à un pierrier de type belledonnien ou la progression est bien difficile d'autant plus qu'il faut suivre les cairns (oui oui souvenez vous : pas de balisage). On traverse pas mal de ruisseau/torrent et je me répète mais les paysages sont incroyables tant au fond avec des chaines de montagnes enneigées qu'au premier plan. Ceux qui ont le nez en l'air auront eu la chance de voir des marmottes et des chamois, mais se casseront la figure dans le ruisseau (on peut pas tout avoir).
    Au niveau des sensations c'est pas les jambes de feu mais ça tient au rythme que je me suis fixé et prévoyant un passage au refuge d'Arpont km21 en 3H j'y suis avec quelques minutes d'avance avec Régis. Nicolas a ralenti je ne le voit plus. La nourriture passe bien pour le moment. Nous entrons en tarentaise et a priori fini les pierriers place à des chemins plus roulant. Cette section jusqu'au refuge du plan sec m'inquiète car bien qu'il n'y ait aucune grosse montée en apparence, elle fait tout de même plus de 15km et 900mD+ il faut donc l'aborder tranquillement et ne pas trop se griller dans les descentes je prévois 2h20 pour la boucler, la nous sommes un nouveau groupe de 3 (mes 2 précédents compères se sont échappés mais j'en reverrai un) avec qui je passerait quasiment tout le reste de la course en accordéon.
    Les chemins restent très beau mais je préférais quand même la haute Maurienne. A part les 300/400mD+ du début ou je lâche un peu mes compagnons, on a le droit ici à beaucoup de faux plat montant et tout ça est très courant il ne faut donc pas se laisser aller. Finalement j'arrive assez "rapidement" au très beau refuge de plan sec surplombant des lacs qui est la mi course en terme de distance et un peu plus en terme de dénivelé c'est bon pour le moral car j'y suis avec 15minutes de mieux que prévu en 5h05 minutes, il y avait moins de dénivelé que prévu en fait. Je repars rapidement mais je profite de mon avance pour marcher et m'alimenter tranquillement. Je reçois un message de Delphine, je tente de lui répondre que tout va très bien, que je suis en avance et que je suis 20e pour le moment, mais le message ne passe pas et j'espère que lorsqu'elle le recevra je ne serais pas en déroute...
    La section qui suit vers le refuge d'Orgère est plutôt facile sur le papier car majoritairement descendante, par contre il commence à faire bien chaud. Nous sommes rattrapés par la 1ère féminine. Après une longue descente un peu usante puis un long chemin en sous bois je rallie avec un jeune sympathique coureur (je lui donne 20 ans) le refuge d'Orgère avec seulement quelques minutes d'avance ce qui me déçoit un peu, mais en fait il y avait un peu plus de distance.

    Je m'alimente bien et je repars 19e peu de temps après la 1ère féminine. Nous attaquons ici la dernière grosse montée vers le terrible col de Chavière. Le début est un bon coup de cul de 500mD+ qui ne se passe pas trop mal mais je marque tout de même une baisse de régime, l'énergie me manque et le manque d'appétit me gagne. aïe aïe c'est le début des ennuis. A partir de la je laisse filer le jeune trailer et la 1ère féminine et progresse tant bien que mal sur un chemin pourtant roulant avec vue sur le très lointain col de Chavière enneigé. Cette montée est interminable, il y a toujours une bosse après la bosse. Arrivé enfin au pied du névé je décide de me forcer à manger car je ne peux plus continuer comme ça. Et puis comme par miracle l'énergie recommence à affluer et c'est tant mieux car si la montée est finie il reste une belle descente qui commence par un énorme névé (d'ailleurs je ne sais pas si l'on peut parler de névé dans ce cas la). Après une petite séance de toboggan de perte d'appuis et de recherche de cairn je touche enfin la terre, ou la pierre, ferme avec des pieds en liège (gelés qu'ils sont !).

    Au refuge Peclet Polset la santé est revenue et Régis aussi, je prend peu d'eau, inutile de s'encombrer et hop c'est parti pour 13-14km de descente bien roulante. La c'est vraiment un terrain sur lequel je suis à l'aise et je distance rapidement Régis. 20 Minutes plus tard toujours à bon train j'aperçois la 1ère féminine avec... Yoan ! Mince il a du lui arriver quelque chose. Je les rattrape ce qui doit remotiver Yoan qui m'emboite le pas et nous faussons compagnie à la traileuse !

    Bon j'aime bien dérouler rapide, mais la ça commence à faire surtout quand tu as 70km dans les pattes. Il est temps que cela se termine. On arrive enfin à Pralognan, je consulte ma montre et malheureusement on va dépasser (tout juste) les 10H. L'arche est en vue, ouf c'est la délivrance. Nous sommes 18 et 19e en 10H02. Et je suis bien content !

    La suite c'est en vrac les jambes dans un bassin d'eau froide, un tour chez l'ostéo et une excellente glace artisanale (pistache/rhum raisin) dans un petit glacier non loin de la ligne de départ. Pour une fois que je n'ai pas la nausée à l'arrivée, je ne boude pas mon plaisir.

Nicolas termine en 11H30 et Eric en 13H40.

Bravo les gars nous avons tous fini et nous en avons tous pris plein les yeux.

10:03 h Trail running de fabienhegron Move #SuuntoRun
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dimanche 5 janvier 2014

2013 : Fabien Le bilan

Avant de se tourner vers 2014 c'est le moment de revoir 2013. Une année avec des satisfactions et des déceptions. Mais avant cela regardons les chiffres :

 
Ces données sont issues du site movescount de suunto ayant fait l'heureuse acquisition d'une suunto Ambit. Par contre la prise de donnée ne débute qu'en mars, il faut donc rajouter environ 5000md+ et environ 200km (janvier et février ayant été des petits mois en volume).

On arrive donc à un total de ~80000mD+ de dénivelé (et autant de D-) et 2141km (dont 500km de vélo salle + VTT confondus).

La 1ère impression est que le volume de km à pied n'est pas très important, mais il est compensé par un plus grand volume de renforcement musculaire et de PPG. Toutefois je pense l'augmenter sensiblement en 2014.

Les courses 2013 :

Le début de l'année a été marqué par une grosse fatigue accumulée sur la fin 2012. Je suis arrivé en 2013 en "burn out" ou bien "émoussé". Pas de pause, peu de sommeil etc...

Il m'a bien fallu 2 mois pour m'en remettre. Du coup pas de cross.

Mon premier objectif était donc le trail de Mirmande fin mars dans la . drome 40km et 2000mD+. Un peu lourd pour un début de saison mais préparatoire e. n vue de ma participation à la maxi race d'Annecy fin mai (86km et 5000mD+).

J'avais fait finalement pas mal de volume pour préparer cette course au mieux. Mais malheureusement j'attrapais un bonne grosse crève la veille et je prenais le départ avec de la fièvre. Je boucle la course en 4h40 à l'agonie dans les 5 derniers km. Il faisait par dessus le marché un temps pourri et un froid de canard à l'image d'un hiver qui n'en finira pas.

La suite au menu : les 3 jours de chartreuse pour le pont de l'ascension début mai. Difficile de se préparer dans de bonnes conditions : le printemps n'est toujours pas la, la neige et le froid perdurent... Je me sens encore fatigué. Les ateliers se passent bien. Le km vertical est réduit à 800mD+ en raison des conditions de neige et le départ est groupé, dur dur. C'est vraiment mon point faible. Le maratour 46km et 2600mD+ est une belle épreuve rendue également difficile par la neige et le froid (principalement sur les arrêtes du charmant som) et la boue. 6H pour finir. Je finis 10e du challenge, toutefois la densité n'était pas très élevée et cela ne reflète pas mon ressenti qui n'est pas encore au top.

Une semaine avant la maxi race je participe au trail de Quaix en chartreuse. 24 km et 1400mD+. Je me répète mais les conditions ne sont pas top. Je cours tranquille avec une collègue. Sensation moyenne.

Fin mai c'est la maxi race. Le temps est très mauvais, grêle, neige, boue, pluie et froid (-10°C annoncés sur le Semnoz). Et c'est sans grande surprise et avec un soulagement certains je dois l'avouer que la course est annulée. Je ne me sentais absolument pas prêt... Je prendrais d'ailleurs la décision de ne pas me réinscrire sur une course aussi longue aussi tôt dans la saison. Pour l'anecdote nous faisions une sortie longue le lendemain en chartreuse et nous rencontrions 30 à 40 cm de neige prairie d'Arpison (1400m) ....

Début juin le printemps sors enfin de sa tanière... Ouf je commence à sortir la tête du trou.

C'est le challenge des Coulmes dans le Vercors avec une verticale de 600mD+ le samedi je fais 8e il me semble. Et un trail de 35km 1600mD+ le lendemain je fais 5è en 4h00. Yes ! Même si le niveau n'était pas exceptionnel.

Le grand duc 23 juin 80km et 4900mD+. Mon objectif n°1 de l'année. J'ai à cœur de faire mieux que l'an dernier bien que la comparaison soit difficile étant donnée que le parcours change tous les ans. Tout va bien pendant les 3/4 du parcours et j'explose au pied de chamechaude... Grosse déception je finis en 14h12 au lieu des 13h espérées... Nausées, mauvaise alimentation ou fatigue ??? Mon seul réconfort est que je vais très bien musculairement je privilégie donc la piste de l'alimentation en espérant ne pas me voiler la face...

Pas d'objectif en juillet/aout car naissance de ma 2è fille fin juillet.

Je fais une petite course dans les Aravis mi aout (trail de l'Aigle 25km et 1500mD+). J'ai d'excellente sensation et j'ai l'impression de voler dans les montées 20e en ~2h40. Ces formats cours me vont vraiment mieux. Mais je ne désespère pas "briller" à mon niveau sur du plus long.

Début septembre Trail du Vercors 86km et 4500mD+. J'espère effacer ma contre perf du grand duc. Peine perdu : rebelote au 3/4 nausées etc... Je finis en 14H...

J'y arriverais !!!!!!

Je fais 2 semaines de récup complètes sans sport.

Je reprends avec pour objectif de reprendre de la vitesse. Je m'inscris au 14km de crossey (500mD+) ou je prends une belle 3e place en 1h06. Ca fait du bien au moral. Puis au 10km du Buis (450mD+) 4e en 49'. Podium aux catégories !

Mi novembre je cours dans ma région natale (la Touraine) à l'Even Trail 21km et ...... 200mD+. Autant dire du plat. Les sensations sont bonnes et je fais 6è en 1h29. Cela est très satisfaisant car je cours avec des gars qui font tous moins de 3H au marathon.

Enfin ma saison se termine sur le traditionnel cross de Voiron à la brunerie. Toujours très dur car à fond de bout en bout. Je réalise tout de même une belle course.

Au regard de ce bilan mes objectifs sont de :
- Réussir à mieux gérer les courses longues notamment au niveau de la nutrition pendant la course
- Augmenter légèrement le volume à pied
- Commencer l'année avec des courses plus courtes pour partir sur une bonne base de vitesse
- Garder beaucoup de renforcement musculaire
- Progresser dans l'endurance de force en montée (km vertical)
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