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L'ALV Team Trail est la section trail du club d'athlétisme de voiron. Elle est composée d'une 15 aine de personnes avec des objectifs et volumes d’entraînements différents. Les entraînements "officiels" ont lieu au Parc de la Brunerie de voiron le mercredi et vendredi de 18h30 à 20h.

Ce site est le "café des sports de l'ALV Team Trail" : entraînements, objectifs, conseils etc...

lundi 19 mars 2012

C'est autre chose que de la malchance


Comme je suis blessé, et que par conséquent je ne peux pas courir, j’ai du temps et il me faut trouver un exutoire. Alors je réfléchis : pourquoi me suis je blessé ? Ou plutôt comment ! Si ça peut m’aider à ne plus me blesser, ça ne sera pas du temps de perdu.

J’ai deux hypothèses :

Soit je suis en carton pâte et il n’y a rien à faire mais ça n’est pas très constructif
Soit je conduis mal mes entraînements et la récupération qui va avec.

Ok on oublie l’hypothèse n°1, je ne vais pas pleurer sur mes pieds plats et mon genu varum (en gros mes jambes arquées) on y peut rien.

Number two :

Sur mes entraînements :

Une tendance au sur - entraînement ? Euh… oui…. Mais pas tant le sur quantitatif que le sur qualitatif.
Le sujet a t il tendance à vouloir accélérer très fort pour se déchirer dans les dernières répétitions de travail de fractionné ? Oui. Même au risque de se désunir et de faire le « mauvais » geste ? Oui, oui.
Y a t il des sorties exclusivement en endurance fondamentale ? De moins en moins…
D’autres sports de substitution moins traumatisants ? Oui mais à fond quand même.

Sur les récupérations :

Un jour de récupération par semaine ? Mmmoui
Des étirements à froid ? Je l’avoue
Tentative de gain de souplesse ? C’est vrai aussi.

En conclusion ça fait beaucoup de mauvais points. Donc aussi de la latitude pour s’améliorer. Peut être vous reconnaîtrez vous dans cette description, vous n’êtes plus seul.

Bref vivement que je sois remis pour tester toutes ces bonnes résolutions.

Récapitulons :
-         une sortie endurance fondamentale entre chaque séance de qualitatif,
-         Résister à la tentation d’accélérer comme un fou en fin de séance
-         Plus(se) de natation (ça va être très dur)
-         Jeudi ou samedi récupe !
-         Des étirements uniquement après des sorties tranquilles
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Le sacré trail des collines par Nathalie


Sacré trail des collines Tullins,
dimanche 18 mars 2012, 6ème édition


« Mais… mais il neige !! » Mes yeux n’en croient leur rétine. Et pas des petits tout mouillés.
Non, des placards, de la taille d’une crêpe. La température est subitement descendue à
1°C. Je me dis que j’ai bien fait de courir le 15 kilomètres en avalant mon deuxième thé.
Je pense aux coureurs du 35 kilomètres, partis depuis 8h30. Assise sur un banc, dans la
salle de la consigne, je ne peux m’empêcher de dévisager ceux qui arrivent. Trempés et
transis, les corps rougis et les mains gonflées par le froid, les coureurs paraissent un peu
hagards. « Mais quel con… quel con ! Je suis le seul qui connaissait la météo et je me suis
quand même inscrit ce matin ! » s’auto-flagelle un grand tout gris en se marrant. Chaque
geste, chaque action est une entreprise laborieuse. « J’ai mis dix minutes à défaire mes
lacets, » m’annonce fièrement le grand blond avec une chauss… avec qui j’ai co-voituré.

Partis à 9h30 sur le 15 kilomètres, le ciel était pourtant dégagé et le thermomètre affichait
un petit 8°C. Rien de méchant. Le départ est donné avec une austérité de circonstance.
Une première boucle autour du monastère nous permet de nous échauffer et de saluer en
héros de fortune les badauds applaudissant. Partie derrière, je n’attends pas pour doubler.
Je rattrape Jocelyne, Catherine et Thierry, qui perd son gobelet, mal arrimé à sa ceinture.
Rigolade des deux donzelles. Je continue sans elles. Je décide de faire la course à mon
allure, sans lambiner. Je veux voir si j’ai progressé par rapport à l’année dernière. Dans la
longue descente, dans les bois, je joue sans forcer. Je dois me réserver. Pas envie que
mes douleurs se rappellent trop tôt à mes lombaires. Un peu avant la sortie du bois, je
remonte sur Olivier, une connaissance de l’EDC ski Chartreuse. Je l’entends souffler fort.
Je lui dis de faire attention à ne pas se griller. Il finit par lâcher du lest. On passe sur les
chemins d’exploitation, entre les prés. Plutôt cool comme première partie de course, malgré
le ciel plombé à l’ouest, annonciateur de giboulées. On arrive bientôt au Chambard. Ca
va remonter. Je crains toujours la première côte qui me coupe les jambes. Mais là, rien
à déplorer. Je monte bien, sous une première salve de pluie. Un petit crachin de rien qui
donne à croire que l’averse du jour est passée.

A moins de 7 km du départ, à la Combe Larit, arrive la deuxième bosse, une vilaine
costaude, qui dure 1,4 km. C’est dur, mais ça passe à peu près bien là aussi. Je remarque
un truc nouveau : je monte les côtes avec l’avant du pied au lieu du pied à plat, qui a pour
effet, sur des raidillons comme ici, d’étirer à outrance les muscles des mollets et sans
doute de les fatiguer prématurément. A la troisième bosse, au hameau de l’Eslinard, où
on avait fait une pause casse-croûte mémorable l’année dernière, au cours d’une des
reconnaissances avec le club de Tullins, j’ai pris le rythme. J’ai le nez dans le guidon. Je ne
me pose plus de questions. J’ai l’impression d’être réglée comme un coucou. Métronomique,
œillères autour des mirettes, déconnectée du cerveau, je trace en gérant une allure
confortable mais sans retenue. Je suis tellement anesthésiée que je ne vois rien du paysage.
En même temps, vu les conditions climatiques, y a plus rien à voir. Mes manches, mon
maillot sont trempés. Je crois qu’il pleut. Après réflexion, je crois même qu’on s’est pris une
averse de giboulées un peu plus tôt.
Après la troisième bosse, le parcours a été modifié. Au lieu d’aller tout droit dans la colline,
on la contourne, sur une portion plus à plat. Ca permet de récupérer. Désormais, je me
retrouve avec quasiment le même petit groupe de personnes. On se lâche et on se rattrape
constamment. A la quatrième, mes guiboles et mon dos commencent à accuser le coup.
Celle-là, je ne l’avais pas comptée. C’est donc qu’il en reste une, la dernière, la plus belle,
la plus corsée, la plus velue, celle de l’arrivée ! J’ai les mains de Shrek, énooormes, et des
fourmis pleins les bras. Il fait sacrément froid tout d’un coup. Je mets ça sur le compte du t-
shirt mouillé.
Allez, on déboule sur la route du col de Parménie. Le monastère est en vue. Le chemin
monte doucement, comme un début de rando familiale. Puis, quand tu t’y attends le moins,

il prend un visage de kilomètre lancé… à l’envers. La pluie essorant le terrain depuis une
bonne heure, nos pieds foulent une boue savonneuse sur une pente à 40%. J’ai un flash.
Mes chaussures sont des Transformers, des chaînes et des crampons leur poussent sous
la semelle. Swiiiip ! Retour à la réalité. Y a pas de crampons et j’ai glissé, il a glissé, nous
glissons tous en chœur. On dirait un match de catch sans lutteurs. On se pousse pour
pas tomber, on se retient à ce tout qu’on peut, aux troncs, aux branches –j’essaie même
vainement de m’agripper à des herbes folles– à une corde de varappe tendue là à demeure.
Nos mains sont tellement gonflées qu’on arrive à peine à l’agripper. Certains s’y mettent
complètement : les mains, les fesses, les genoux… un vrai bain de boue prénuptial. On
prend des détours. Les feuilles plutôt que la glaise. Le sinueux sûr plutôt qu’un direct avec
ticket retour.

Enfin, le calvaire se termine. On voit le jour, les derniers mètres herbeux avant l’arrivée. Je
suis congelée mais il faut finir. J’ai mon lièvre devant moi, une gamine que je suis depuis
un moment. C’est bien d’avoir quelqu’un en ligne de mire quand tu mollis. On finit en 1h52
toutes les deux. Au ravito, je retrouve Jean-Pascal, arrivé juste derrière moi, qui me crie sa
félicité, et Serge qui me dit nonchalamment avoir bouclé en 1h45. Je grelotte (il me faudra
une bonne demi-heure pour me réchauffer à force de thés et de cafés). J’ai encore 45
minutes à perdre avant l’arrivée de mon co-voitureur, qui a choisi le 35 km. J’en ai mal pour
lui en regardant, par la fenêtre, les placards de neige, qui s’écrasent en pile indienne sur la
terrasse du restaurant.

Serge Allagnat 1 :45 :40
Nathalie Mathieu 1 :52 :05
Jean-Pascal Guiramand 1 :52 :31
Gilles Passemard 1 :55 :00
Catherine Bernard 2 :17 :50
Thierry Marchial 2
Jocelyne Duterail 2 :22 :14
Et monsieur X, dont je suis désolée d’ignorer le nom et donc la perf’.

Bravo aussi sur le 35km à

17e         Sylvain Bonaimé      3h45


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